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Energie Eolienne

L’Eolien

2 . Potentiel éolien Marocain

2.1.Gisement éolien marocain

Le Maroc bénéficie d’un gisement éolien important avec des régions dépassant 10 mètres par seconde de vitesse annuelle moyenne du vent. La mise en évidence de ce gisement a été réalisée par l’ADEREE avec l’aide de la coopération allemande (GTZ) qui a permis l’installation de plusieurs mâts de mesure sur différents sites, où aujourd’hui les grands projets éoliens sont lancés, et le suivi des données sur des périodes d’au moins une année. Ces stations sont sous forme de mâts de soixante mètres avec une mesure du vent à trois ou quatre niveaux à l’aide d’anémomètres et une mesure des directions du vent sur deux niveaux en utilisant des girouettes. 15 stations de mesure du vent d’ADEREE sont actuellement en service dans différentes régions du Maroc. Une première carte éolienne du pays (figure 3) a montré que la zone Nord (Tanger à Tétouan) et la bande côtière allant de Tarfaya jusqu’à Lagouira présentent des sites exceptionnels avec des vents réguliers et des vitesses moyennes suffisantes pour développer des projets rentables. [4], [5] et [6].

2.4.Cadre réglementaire

L’opérateur historique ONE possède la moitié du parc de production à coté de plusieurs producteurs indépendants. La distribution est assurée, outre l’ONE, par 3 distributeurs privés et 7 régies de distribution. Le réseau de transport et sa conduite/contrôle sont du ressort de l’ONE.

Quatre lois principales ont été posées dernièrement concernant les ER au Maroc :

  • Loi 16-09 transformant le CDER en Agence nationale pour le Développement des ER et de l’Efficacité Énergétique
  • Loi 16-08 relevant le seuil d’autoproduction à 50 MW
  • Loi 13-09 relative aux ER prévoyant l’accès des tiers au réseau pour la vente ou l’export d’énergie verte
  • Loi 57-09 portant création de la société «Moroccan Agency for Solar Energy» chargée du développement de projets intégrés de production d’électricité à partir de l’énergie solaire

ETAPES DE CREATION D’UN PROJET DE PARC EOLIEN

Nous ne pouvons entamer un projet éolien sans avoir une idée sur les différentes étapes de son déroulement, ceci fera sujet de ce chapitre. Une démarche est mise en œuvre pour qu’un projet éolien se concrétise. [10].

1 – Étude de préfaisabilité

L’analyse de l’état initial du site et de son environnement est la première étape a entamé pour tout projet éolien. La ressource du vent est un élément fondamental dans le choix d’un site et la possibilité d’insérer des éoliennes dans un paysage déterminé représente également un facteur de décision important.

Certaines caractéristiques d’un site naturel peuvent en effet constituer des obstacles majeurs : protection d’une faune particulière, présence d’un site classé au patrimoine national, éloignement trop important du réseau électrique,… etc.

Le site envisagé pour la construction d’un parc éolien doit :

  • être suffisamment venté : le vent doit être régulier, fort, présent toute l’année et sans turbulences excessives,
  • rendre possible le raccordement au réseau électrique haute ou moyenne tension,
  • ne pas être soumis à certaines contraintes ou servitudes (radars etc.), être facile d’accès,
  • prendre en compte le patrimoine naturel et en particulier l’avifaune, éviter les zones protégées,
  • éviter les secteurs architecturaux ou paysagers sensibles.

Cette étude permet de décider de poursuivre l’étude et de l’approfondir.

Un mât de mesure du vent est installé afin de réaliser les premières mesures de la qualité de la ressource éolienne. Ces mesures durent au minimum un an, et les premiers résultats sont le plus souvent mis en relation avec les analyses météorologiques établies sur le long terme, permettant de définir si les mesures effectuées peuvent être représentatives.

Une analyse économique visant à évaluer la viabilité financière du projet est également réalisée. L’étude de préfaisabilité intègre également les premières expertises de cabinets indépendants sur des domaines tels que le paysage, l’acoustique, la faune et la flore.

2 . Étude environnementale ou pré-diagnostic

Une première phase de concertation est menée parallèlement aux études de préfaisabilité, afin de recueillir les avis des décideurs locaux. Il est fondamental d’associer ceux-ci au projet dès la phase initiale. Il s’agit également de relayer l’information auprès des citoyens, notamment par le biais d’un bulletin municipal, de réunions publiques, d’expositions etc.

A chaque étape de l’avancement du projet, les différents publics doivent être informés de manière transparente, afin de favoriser le sentiment d’adhésion. Les renseignements doivent répondre aux diverses attentes et souhaits des riverains, expliquer les avantages de l’énergie éolienne au regard de la problématique climatique, et leur faire savoir que leurs avis et opinions seront largement intégrés lors de la conduite du projet.

3 . Étude d’impact et obtention du permis de construire

L’étude d’impact est l’un des éléments essentiels d’information du public ; elle présente les impacts de l’installation, en fonctionnement normal, sur l’environnement. L’étude d’impact remplit ainsi trois objectifs :

  • concevoir le projet de moindre impact environnemental : le maître d’ouvrage peut ainsi démontrer comment les préoccupations environnementales ont fait évoluer son projet ;
  • éclairer l’autorité administrative sur la décision à prendre : l’étude d’impact informe l’administration compétente pour autoriser les travaux et la guide pour définir les conditions dans lesquelles cette autorisation est donnée ;
  • informer le public et le faire participer à la prise de décision : la participation active et continue du public est essentielle pour la définition du meilleur projet.

Elle comporte :

  • Une analyse de l’état initial du site et de son environnement ;
  • Une description du projet et les raisons du choix ;
  • Les effets de l’installation sur l’environnement (effets réversibles et irréversibles) ;
  • L’étude de variantes ;
  • Les mesures envisagées pour réduire, compenser et supprimer les conséquences dommageables sur l’environnement ;
  • L’étude des effets sur la santé ;
  • Un résumé non technique.

Une fois le dossier complet, on le présente aux parties administratives concernées pour obtenir le permis de construction.

4 . Construction

La construction d’un parc éolien se déroule sur une durée de six à neuf mois. Le planning de déroulement d’un chantier standard se présente ainsi :

  • Travaux de terrassement qui peuvent aller jusqu’un mois ;
  • Fondations en béton = 2 mois ;
  • Raccordements électriques = 3 mois ;
  • Montage des éoliennes = 1 mois ;
  • Essais de mise en service = 1 mois ;
  • Démarrage de la production = 1 mois.

NB : les durées mentionnées peuvent ne pas être les même en fonction des conditions de chaque site.

5 . Exploitation et maintenance du parc

Le parc éolien sera exploité pendant une vingtaine d’années, ce qui correspond à la durée moyenne de vie des machines installées. Le pilotage et le contrôle des éoliennes est assuré à distance depuis un centre d’exploitation. La présence humaine sur le parc éolien se limite donc aux opérations de maintenance programmée et imprévues (incidents ou pannes).

6 . Déconstruction

Au terme de l’exploitation du parc éolien, le maître d’ouvrage est tenu, selon la loi, de procéder à la déconstruction de l’installation puis à la remise du site dans son état initial.

Energie Eolienne

→ Choix de sites pour projets de parcs éoliens

→ Mesure du vent par l’installation de mâts de mesure

→ Analyse, traitement et évaluation des données

→ Accompagnement pour montage de projets de parcs éoliens de grande puissance depuis le choix du site jusqu’à la mise en service et l’évaluation du projet.

Quelques stations de mesure du vent de 60 mètres installées par nos experts :

Station de 60 mètres installée dans la région de Ksar Sghir

Station de 60 mètres installée dans la région de Laayoune

Station de 60 mètres installée dans la région de Tarfaya